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La traduction de milliers de musiques avec TraduZic
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00:00:11,375 --> 00:00:15,396
Aucun visage ne me regarde
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00:00:15,396 --> 00:00:18,506
Et sur les quelques pièces que je glane
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00:00:18,506 --> 00:00:21,915
A la sortie des magasins, après l’office
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00:00:21,915 --> 00:00:25,855
Le côté face aussi me donne le profil
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Le soleil tombe avec les degrés
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00:00:36,964 --> 00:00:41,343
Depuis ce matin je marche, mais là mes pieds sont las, il faudrait que je pense à me poser
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00:00:41,343 --> 00:00:43,995
Que je me trouve un porche ou un coin tranquille, bien abrité
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00:00:43,995 --> 00:00:46,952
A l’écart des regards, la tolérance est souvent mal imitée
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00:00:46,952 --> 00:00:49,624
Parfois j’aimerais être invisible tout comme ces fantômes
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Ne pas voir ces yeux qui ne me regardent pas comme on regarde un homme
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00:00:52,726 --> 00:00:55,383
"Bonjour madame n’ayez pas peur, non je ne suis pas dangereux
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00:00:55,383 --> 00:00:58,165
Je vous tiens la porte c’est tout, c’est pas à votre sac que j’en veux"
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C’est qu’un "bonjour" ça ne vous coûtera pas 1€
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Allez fouillez votre cœur y'a peut-être encore quelques merci
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Je vous jure c’est pas de ma faute si tout le pays par en vrille
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Je suis là par manque de chance, la vie a ses sombres héros
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00:01:09,006 --> 00:01:12,239
Comme une ombre au tableau, je croise des routes sans jamais laisser de trace
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S’il vous plaît, voyez moi une fois avant que le vieux ne m’efface
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Je sais c’est dur car vous me percevez comme un peut-être
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00:01:17,687 --> 00:01:20,611
Alors c’est presque par instinct que vous tournez la tête
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00:01:20,611 --> 00:01:22,915
C’est vrai, je dors là où vos chiens ont leur chiottes
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00:01:22,915 --> 00:01:25,797
Je gêne les amoureux qui sur les bancs le soir se bécotent
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00:01:25,797 --> 00:01:28,317
Et si le vent parfois me force à squatter vos entrées
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N’oubliez pas, même les vaincus ont droit au respect
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00:01:31,598 --> 00:01:34,401
Et si le dédain était armé, je serais mort 1000 fois
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Comme ceux qu’on retrouve le matin gelés et morts de froid
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Mais là c’est pire ma présence ne choque même plus
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00:01:39,607 --> 00:01:42,557
Le temps défile et doucement je deviens une simple habitude
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00:01:42,557 --> 00:01:46,681
On ne me voit plus, je suis transparent, une habitude
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00:01:46,681 --> 00:01:50,691
Les regards glissent, sur mes affaires entassées sur ce trottoir vide
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00:01:50,691 --> 00:01:53,329
C’est tout ce qui me reste, mon testament
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00:01:53,329 --> 00:01:56,839
On ne me voit plus, je suis une silhouette
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00:01:56,839 --> 00:01:59,085
Une ombre sans utilité
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Comme disent hommes et femmes pleins de futilités
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00:02:01,889 --> 00:02:05,307
Je ne suis qu’une habitude où aucun pas s’arrête
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00:02:14,660 --> 00:02:17,757
On vit l’hiver gelés par la honte
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00:02:17,757 --> 00:02:21,287
Le froid et l’été, l’indifférence des passants nous fait de l’ombre
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00:02:21,287 --> 00:02:24,390
Sur un trottoir, un banc on dérange, chacun sa croix
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00:02:24,390 --> 00:02:27,144
Une pièce, de l’eau courante, un trésor qu’on ne trouve pas
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00:02:27,144 --> 00:02:30,008
Le soir on marche en petit groupe, livrés à nous-mêmes
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00:02:30,008 --> 00:02:32,754
Rien qui nous retient ici, ni maison, ni repères
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00:02:32,754 --> 00:02:35,502
Nos souvenirs, nos joies dans des sacs poubelles
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00:02:35,502 --> 00:02:38,338
On brave le quotidien et voit nos espoirs à la baisse
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00:02:38,338 --> 00:02:41,498
On fuit la loi et l’ordre qui nous chassent parce qu’on n’a plus de sous
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00:02:41,498 --> 00:02:44,334
Ils ont saisi ma dignité avec mes biens un jour
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00:02:44,334 --> 00:02:48,557
Depuis je vous regarde, faire semblant de ne pas me voir et ça me marque
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00:02:48,557 --> 00:02:52,308
Plus que le temps à tuer sur le goudron une tache dans ce parc
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00:02:52,308 --> 00:02:54,947
Vos non-dits qui en disent long me rattrapent
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00:02:54,947 --> 00:03:00,612
Et parmi nous beaucoup se résignent, face au mépris ils signent pour une idylle avec une bouteille vide
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00:03:00,612 --> 00:03:04,013
On juge pas, on a tous une histoire, je ne vous le souhaite pas
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00:03:04,013 --> 00:03:06,212
Je pourrais être vous, vous pourriez être moi
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00:03:06,212 --> 00:03:09,586
Alors je rêve devant les vitrines, tant pis si c’est pour de faux
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00:03:09,586 --> 00:03:12,160
Je sais que la rue ne fait pas de cadeau
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00:03:12,160 --> 00:03:14,843
J’essaie d’être fort même dans le caniveau
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00:03:14,843 --> 00:03:17,708
Je ne suis qu’une statue de chair parmi vous
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00:03:17,708 --> 00:03:20,568
Et à la fin j’aurai jouer mon rôle jusqu’au bout
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00:03:20,568 --> 00:03:22,878
Mais les spectateurs m’ont fait défaut
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00:03:22,878 --> 00:03:27,202
On ne me voit plus, je suis transparent, une habitude
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00:03:27,202 --> 00:03:31,213
Les regards glissent, sur mes affaires entassées sur ce trottoir vide
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C’est tout ce qui me reste, mon testament
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On ne me voit plus, je suis une silhouette
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Une ombre sans utilité
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Comme disent hommes et femmes pleins de futilités
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Je ne suis qu’une habitude où aucun pas s’arrête
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On ne me voit plus
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